La liberté du sujet. Pas de suite, et plus de série. Ma seule préoccupation aujourd’hui c’est l’aboutissement d’une toile qui a été commencée. Un aboutissement incertain souvent inconnu, une sorte de combat avec le sujet et la tradition absente. (C’est-à-dire d’une technique connue et reconnue)
Une confrontation entre la toile vierge et l’idée qui se présente.
Un étroit passage qu’il faut marquer comme une subjectivité intellectuelle.
Je m’explique :
A partir d’idée reçue de l’extérieur, suite à des lectures ou à des pensées, je désire illustrer celles-ci par une gestuelle, par quelque chose de physique, un sentiment qui m’est connu, la Couleur.
Donc une idée fraîchement arrêtée, mais longuement réfléchie avec souvent un nouveau regard, de nouvelles propositions, des choses qui appartiennent au passé et qui apparaissent avec une traduction nouvelle parce que nécessaire à ma vie.
Cette exposition est en quelque sorte comme la représentation d’un livre d’histoire remis au goût du jour.
Il découle de cette collection un mouvement symbolique, et puis un chemin vers la découverte par la présence de ces portes lumineuses qui se dévoilent dans chaque toile.
Ces Portes si petites soient elles me donnent l’occasion d’aller plus loin dans ma peinture. C’est de la provocation en quelque sorte.
Il me faut en mettre d’autres et encore d’autres mais sur de nouvelles idées.
La porte n’est pas l’idée sous le symbole mais un symbole projeté sur une idée.
La palette est chaude, le brossé toujours aussi gestuel, la composition va parfois au delà de la toile.
Je me plais dans cette peinture généreuse, qui cherche ce qui se passe derrière le sujet, un sujet autrefois plus académique.
La plus grande difficulté dans cette collection, se tient dans le fait qu’il faut dans chaque toile rechercher la différence et dans le sujet et dans sa technique d’application ; Mais n’est ce pas là qu’il existe une part du bonheur ; Dans la création ? Peut être…
La part de bonheur dans la création existe dans le moment ou la difficulté intervient ou la remise en question du moi s’exhibe, où l’inconnu se montre et où tout se dévoile. Voilà où se trouve le bonheur.
La vie d’artiste est bien exigeante, il est difficile de la supporter ; tout ce qui règne en vous en tant que créateur est lourd de charges. Sans difficultés, point de plaisirs. N’est ce pas ?